Paliers 2 : quelles sont nos attitudes et expérience en tant que rhumatologues (groupe CREER) ? - 26/11/24
Groupe CREER
Résumé |
Introduction et objectif |
L’utilisation des antalgiques palier 2 (Ap2) sur 7 pathologies les plus vues en rhumatologie libérale, leur efficacité et l’éventuelle dépendance dépistée.
Patients et méthodes |
130 patients de 13 rhumatologues chacun en sélectionnant 10 sous Ap2 Analyse d’enquêtes-patients sur les traitements antalgiques actuel (T2) et précédent (T1). 33 % des patients sans Ap2 à T1, les autres sont étudiés ici, Femmes (F) 71 %. Âge moyen 67 (F=70, H=59). Pathologies : PR 7 %, SPA 11 %, Rh pso 4 %, Arthrose 44 %, Lombalgie 26 %, Radiculalgies 17 %, fibromyalgie 3 %. 26 % fumeurs, 7 % buveurs alcool+d’1 verre/jour, 3 % les 2.
Résultats |
Traitements : À T2, l’opium (OP) est le plus utilisé<33–57 %>, le tramadol (TR)<30–40 %>, la codéine (CO)<13–25 %>. Acupan et morphine 7 % éliminés. Pathologie inflammatoire ou mécanique la hiérarchie est : 1OP, 2TR, 3CO, SAUF pour SPA. À T1 en inflammatoire ou mécanique ordre identique : TR=OP<30–42 %>, CO<7–28 %>. Permutations : Selon pathologies, en inflammatoire passage OP=TR à+d’OP en T2 ; pour arthrose, OP=TR=CO puis passage à+d’OP ; pour lombalgie TR 30 % devant OP=CO 25 % en T1 passant à TR 41 %–OP 33 %–CO 22 % ; pour radiculalgies 33 % OP–30 % TR–20 % CO enT1 puis 42 % OP–29 %TR–24 % CO. La SPA est particulière passant en T1 de 42 % TR=OP et 17 %CO à 50 % CO et 21 % TR=OP. Permutation pour inefficacité à 4,4/10 : 56 %, pour intolérance 30 % (F 69 %), autres 14 %. Utilisation, H : OP=TR=CO 30 % ; F : 49 % OP, 38 % TR, 8 % CO. Durée moyenne de prise d’Ap2 : 3ans1/2 quelle que soit la molécule. Efficacité en T1 : OP 6/10, CO 5,8/10, TR 5,5/10. En T2 : CO 6,9/10, OP 6,6/1O, TR 6,4/10. Tolérance mauvaise avec TR48 %, OP29 %, CO23 %. Fréquence de prise/jour : T1>T2 mais fréquence de prise/semaine T2>T1. Initiation T1 : rh=mg 50 %, T2 : 70 %/19 %. Renouvellement T2 : 67 %/31 %. Modification des doses prescrites : 23 % en T1 (quelques-uns pour dormir). EnT2 : 27,3 % les baissent (F 71,4 %, 40 % sont à OP 27 %–TR–20 %CO, 29 % sont lombalgiques–21 % RIC–21 % arthrosiques–15 % radiculalgiques). Pensent ne pas pouvoir stopper leur Ap2 : 56 %, F 71 %, âge moyen 63, 14 % addicts au tabac-16 % à tabac+alcool, 46 % arthrosiques, 45 % à OP–29 % au TR 21 % à la CO, prise quotidienne 84 %, 73 % ont permuté leur traitement, 15 % pensent pouvoir le baisser, 11 % veulent l’augmenter.
Discussion |
L’OP est l’Ap2 le plus prescrit enT1 et en T2 et+chez la F. Cela tient possiblement à sa bonne tolérance, son efficacité et aussi aux habitudes des prescripteurs. Une exception : la SPA, cette « inconstante », à 50 % sous CO. Les permutations sont efficaces puisque les prises baissent en T2. Curieusement, pas de corrélation entre patients addicts au tabac et/ou alcool et ceux ne pouvant stopper leur Ap2 ou augmentant leur posologie.
Conclusion |
Si les Ap2 sont très utilisés en rhumatologie, spécialité de la douleur, c’est dû à leur efficacité et à leur tolérance correcte même au long cours. Une dépendance aux Ap2 n’est pas notée, mais par contre à la douleur !
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Vol 91 - N° S1
P. A354-A355 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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